Dotations aux amortissements des immobilisations ?

Au moment de la clôture de son exercice, toute entreprise se doit d’enregistrer des écritures d’inventaire. Lorsque des immobilisations amortissables sont présentes à l’actif de leur bilan comptable, une écriture de dotation aux amortissements devra être comptabilisée !

Entre les provisions, les comptes de résultat, les immobilisations corporelles, incorporelles et bien d’autres éléments, Noly Compta vous détaille l’ensemble le traitement comptable des dotations aux amortissements des immobilisations.

La  comptabilité des dotations aux amortissements et comment utiliser les comptes 68 et 28 ?

Les écritures comptables concernant les dotations aux amortissements des immobilisations sont enregistrées comme suit :

• Pour les immobilisations corporelles ; c’est le compte 68112 qui est débité intitulé ‘’ dotations aux amortissements sur immobilisations corporelles ‘’ ; en parallèle c’est une subdivision du compte 281 qui est crédité ‘’ amortissements des immobilisations corporelles ‘’
• Pour les immobilisations incorporelles ; c’est le compte 68111 qui est débité intitulé ‘’ dotations aux amortissements sur immobilisations incorporelles ‘’ ; en parallèle c’est une subdivision du compte 280 qui est crédité ‘’ amortissements des immobilisations incorporelles ‘’

La comptabilisation des dotations aux amortissements peut être effectuée à la fin de l’exercice pour une partie ou la totalité de l’année écoulée.

Il est également possible d’opter pour un système d’abonnement mensuel grâce à un mécanisme mis en place par le Plan Comptable Général pour l’ensemble des produits & charges récurrentes. Et ce, en faisant appel au compte n° 488 intitulé ‘’ compte de répartition périodique des charges et des produits ‘’.

Que veut dire une dotation aux amortissements, une provision ou encore une dépréciation ?

L’amortissement des différentes immobilisations apparaît simultanément sur le bilan et sur les comptes de résultat.

Par définition, l’amortissement d’un actif immobilisé est le calcul de la diminution de la valeur du bien qui est la conséquence logique et évidente de l’utilisation de ce dernier.

La constatation de l’amortissement au niveau des comptes de résultat est obligatoire ! 

Calculés d’une façon périodique ou tout simplement à la fin de l’exercice comptable, les provisions et les amortissements sont des charges non décaissables. Ces dernières sont une composante essentielle et primordiale pour votre capacité d’autofinancement !

Le bien amortissable est évalué suivant plusieurs critères regroupés au niveau des dotations aux amortissements. D’où un plan d’amortissement défini à partir de la répartition de la base amortissable de ce bien durant son utilisation. Cette répartition systémique est étroitement liée aux facteurs suivants :

• Le coût d’acquisition et sa dévalorisation dans le temps
• Les coûts de production (Avec la prise en compte de la valeur brute, valeur résiduelle, coût de sortie…)
• La valeur vénale (Ou le prix payé par un acquéreur sur un marché aux conditions normales)
• La nature de l’immobilisation (corporelle ou incorporelle)
• La répartition de la production des immobilisations sur la durée de chaque exercice
• La perte de valeur constatée d’un bien immobilier
• Les risques éventuels de perte de valeur
• Les charges subies par votre entreprise

Pour tout savoir sur les montants amortissables des biens immobilisés, suivez nos recommandations sur Noly Compta !

Les dotations aux amortissements des immobilisations : calcul et conditions d’application ?

Comme expliqué au début de notre dossier, la dotation aux amortissements comptabilise en tant que charge la perte de valeur du bien immobilier amortissable. D’où les 2 éléments essentiels à l’opération de calcul : la durée ainsi que le taux d’amortissement !

La durée d’exploitation d’un bien immobilier par votre entreprise au niveau de la charge déductible est prise en compte comme suit :

• Une durée de 5 ans pour les licences, le matériel de transport et les brevets
• Une durée entre 5 et 10 ans pour l’outillage, le matériel de bureau, le mobilier de bureau et les installations techniques
• Une durée entre 10 et 20 ans pour les agencements
• Une durée entre 20 et 50 ans pour les constructions.

Le taux « d’amortissement linéaire »

Pour calculer le montant de la charge déductible, l’entreprise doit opter pour l’une des méthodes suivantes : l’amortissement dégressif ou l’amortissement linéaire !

Commençons par l’amortissement linéaire dont le calcul se base sur une annuité constante tout au long de l’amortissement. L’annuité constante sera égale :

Au prix de revient du bien immobilier x le taux d’amortissement (Tout en tenant compte de la durée d’amortissement)

Le taux « d’amortissement dégressif »

Quant à la méthode du taux dégressif, le calcul se fait en fonction :

1.D’un coefficient déterminé suivant la durée d’exploitation du bien immobilier :

• Pour une durée d’utilisation entre 3 et 4 ans === le coefficient est de 1.25
• Pour une durée d’utilisation entre 5 et 6 ans === le coefficient est de 1.75
• Pour une durée d’utilisation qui dépasse les 6 ans === le coefficient est de 2.25

2.Du taux d’amortissement linéaire

Effectuez les calculs de vos montants d’amortissements en utilisant le logiciel Excel !

Quels sont les biens qui ne sont pas amortissables ?

En général, il s’agit :

• Des immobilisations en cours
• Des immobilisations financières
• Du droit au bail
• Des terrains
• Des investissements non pris en compte dans les critères d’un bien immobilisé y compris le mobilier et le petit matériel dont le montant est < à 500 euros HT

Les dotations aux amortissements sur le plan fiscal ?

La perte de valeur ou la dépréciation d’un bien immobilier sur le plan fiscal, constitue pour la comptabilité une charge enregistrée ! D’où un rôle prévisionnel important au niveau de l’entreprise, à savoir :

• Le prélèvement sur les bénéfices de la charge ‘’ Amortissement ‘’
• L’anticipation du remplacement de l’immobilisation dépréciée
• La valeur des capitaux de la société sera ainsi maintenue

Chaque la charge liée à la dotation aux amortissements est déduite du bénéfice imposable de l’entreprise. La durée d’amortissement étant fixée au moment du bilan de l’immobilisation.