Dépréciation économique d’un bien ou perte de sa valeur dans le temps, l’amortissement comptable enregistre l’obsolescence des biens appartenant à l’entreprise.
La prise en compte de cette dépréciation graduelle permet à l’entreprise de connaître l’usure dans le temps de ses actifs immobilisés. Ainsi l’entreprise saura la durée de vie de ses biens, quand est-ce qu’il faut les renouveler et bien d’autres détails que Noly Compta développera à travers cet article.
Tout bien, immobilisé ou autre faisant partie de l’actif d’une entreprise, s’use avec le temps, devient obsolète et perd de sa valeur suite à son exploitation.
Comptablement parlant, cette dévalorisation est constatée sous forme d’un amortissement qui doit être enregistré dans les comptes de l’entreprise et dans le bilan.
Le terme comptable utilisé est la dotation aux amortissements ! Pour ce faire, la valeur d’acquisition du bien ne sera pas touchée et la saisie comptable sera enregistrée sur des comptes dédiés.
Ainsi, l’amortissement aidera l’entreprise à connaître annuellement la valeur réelle de son actif et de le déduire de son résultat imposable. La fin d’une durée d’amortissement pour un bien signifie qu’il ne possède plus de valeur comptable et qu’il est totalement amorti.
La comptabilisation de cette usure physique, due à l’exploitation du patrimoine de l’entreprise, est obligatoire lors de chaque clôture d’exercice.
L’amortissement ne concerne pas l’ensemble des actifs d’une entreprise, la première condition étant la durée d’utilisation, elle doit être limitée dans le temps et précisée depuis le moment de l’achat.
Exceptées les terrains ainsi que les œuvres d’art, les immobilisations corporelles amortissables sont les constructions, les installations techniques, le matériel informatique, le matériel de transport, les agencements et les aménagements.
Pour les immobilisations composées par divers éléments, il faut prendre distinctement chaque élément et l’amortir. Dans ce cas, certains critères doivent être présents pour pouvoir prendre en compte séparément l’amortissement des composants de l’immobilisation :
Quant aux immobilisations incorporelles qui sont amortissables, nous citons les licences, les logiciels, les frais d’établissement, les frais de recherche & développement, les brevets et même le fonds de commerce quand sa durée est limitée dans le temps.
A noter que les immobilisations financières ne sont pas amortissables sauf dans des cas spécifiques de dépréciation de valeur. Demandez conseil auprès d’un professionnel en comptabilité !
Que ce soit en faisant appel à un expert-comptable en ligne ou en utilisant un logiciel de comptabilité, nous dénombrons 2 méthodes de calcul d’amortissement : la méthode linéaire et la méthode dégressive.
La méthode basique étant celle de l’amortissement linéaire qui se base sur la répartition équitable de la valeur d’entrée de l’actif immobilisé sur la durée réelle de son exploitation. Ainsi, nous obtenons des annuités d’amortissements à sommes égales (Vous verrez qu’il y a une exception pour les biens achetés courant de l’exercice). Le calcul se base sur certaines valeurs dont les détails sont comme suit :
Grâce à ses 2 valeurs préalablement calculées, nous ressortons les formules d’annuités suivantes :
Valable pour des types d’investissements bien particuliers, l’amortissement dégressif amortit plus rapidement les immobilisations dans le début du cycle. Cela implique une baisse des bénéfices durant les premières années.
Si l’entreprise applique l’amortissement dégressif, c’est la valeur résiduelle du bien à chaque début d’exercice qui est prise en considération et non la valeur d’origine.
Cette valeur résiduelle est équivaut à la VNA du dernier exercice. Les coefficients du taux d’amortissement dégressif se présentent comme suit :
Le principe est que l’annuité décroisse dans le temps en passant d’un exercice à un autre.
Ce mode d’amortissement concerne en général les biens d’équipement à l’exception du matériel commercial, des véhicules de tourisme et des camionnettes.
L’annuité d’amortissement se calcule ainsi :
D’où : La Valeur nette comptable de fin d’exercice = Valeur en début d’exercice – Annuité d’amortissement.
Sachez que le droit à l’amortissement dégressif est accordé par l’administration sous certaines conditions (le coefficient du taux progressif est fourni par l’administration fiscale).
L’amortissement dégressif, dit aussi dérogatoire, permet à l’entreprise d’étaler son investissement dans un bien d’équipement sur les différentes périodes de son utilisation.
Parfois les obligations de gestion imposent logiquement le choix l’amortissement dégressif (pour les activités autorisées), tout simplement, parce que le montant à déduire au moment de l’acquisition est beaucoup plus important.
La date d’enregistrement pour l’actif de l’entreprise et la durée de vie sont les éléments essentiels dans le calcul de l’amortissement.
Selon le PCG (Le Plan Comptable Général), c’est la durée d’utilisation réelle qui est prise en compte, et ce, en se basant sur des critères juridiques, économiques, physiques ou encore techniques (L’écart de tolérance est de 20 %). Consultez un expert-comptable en ligne pour en savoir plus !
Les durées d’utilisation préconisées par les autorités compétentes sont :
Plusieurs autres ajustements sont à découvrir auprès de votre cabinet en ligne : Noly Compta !
D’autre part, c’est la date de mise en service de l’immobilisation qui est prise en compte par l’administration fiscale pour le calcul linéaire, quant au calcul dégressif c’est le premier jour du mois d’achat du bien qui est pris en compte.