À partir du moment où vous employez des salariés, vous êtes dans l’obligation en tant qu’employeur de verser des rémunérations sous forme d’une paie régulière. Votre entreprise, quel que soit son régime ou son statut, se doit de fournir des bulletins de paie en bonne et due forme.
Tout ceci et bien d’autres éléments intègrent logiquement les opérations comptables de la société. Comment suivre comptablement la rémunération des salariés ? Comment enregistrer ses mouvements ?
Comment imputer les écritures relatives aux versements des salaires ? Quelles sont les charges sociales inhérentes à ce type d’opérations ? Noly Compta traite pour vous le sujet de la comptabilisation de la paie avec tous ses recoins ! Suivez l’analyse détaillée de votre expert-comptable en ligne !
Généralement, la fréquence des écritures comptables supplémentaires liées à la paie est mensuelle. Dans ce contexte, la comptabilisation de la paie distingue le salaire brut, le salaire de base, le salaire net. Sans oublier les charges patronales dont l’enregistrement est désigné par le terme « comptabilisation des charges sociales ».
Entre le livre de la paie, les fiches de paie et le journal des opérations diverses (journal des OD), le fait de comptabiliser les salaires fait partie des opérations auxiliaires, autres que celles de la trésorerie, des ventes ou des achats.
Ce type d’opérations comptables s’effectue avec un rythme mensuel et enregistre les mouvements suivants :
L’opération de la comptabilisation de la paie et des charges sociales est obligatoire pour toute entreprise. Mais en même temps, elle contribue clairement à simplifier la gestion des salaires qui, mine de rien, est une charge qui n’est pas anodine pour l’entreprise.
En effet, cette opération demande de la transparence tout au long du processus et peut s’avérer une tâche imposante pour la société.
Théoriquement, suivant l’enseignement de la discipline ainsi que les ouvrages spécialisés en comptabilité, les écritures liées à la comptabilisation de la paie sont basées sur la subdivision du compte 641, du compte 645 et du compte 43 :
La première option représente le schéma de comptabilisation le plus utilisé par les cabinets comptables afin de se faciliter la tâche et de gagner un temps précieux.
La deuxième option permet d’enregistrer ces différents mouvements en déterminant avec plus de précision la nature de la charge relative à la paie.
Notez bien qu’au niveau du compte 641, c’est la masse salariale en valeur brute qui est enregistrée. Ces salaires bruts regroupent les congés payés, les primes de performance, tous types de bonus et bien sûr sans oublier les salaires de base.
Après la première étape, nous passons logiquement aux charges salariales. En effet, pour aboutir au salaire net qui doit être au final versé à l’employé, il faut retirer ce type de charges.
D’où l’utilisation du compte n ° 421 ‘’ Personnel – Rémunérations dues ‘’ au niveau duquel il faut débiter tous types de retenues sur salaire, les retenues fiscales et aussi les cotisations sociales.
En parallèle, au niveau du crédit, il faut notamment imputer les comptes des organismes sociaux, tout d’abord avec les prélèvements dédiés à la prévoyance sociale, à la caisse de retraite, à la sécurité sociale et aux mutuelles (les comptes crédités seront respectivement le 4373, le 431 et le 4378).
Notons au passage que la subdivision de ces comptes nous donne, certes, un niveau de détail assez intéressant, mais cette tâche va requérir un temps considérable et la plupart des entreprises auront recours au regroupement de ces écritures de paie.
L’étape suivante sera l’enregistrement des charges patronales ; ce sera du ressort de l’employeur avec les cotisations de l’URSSAF (au débit du compte n ° 6451) et l’assurance chômage (au crédit du compte n ° 431), sans oublier les autres charges patronales (sous le crédit du compte n ° 437).
La dernière étape sera le prélèvement à la source, un mouvement qui intervient lors du versement du salaire net. Cet impôt sera reversé à L’État avec en parallèle la comptabilisation du total net des salariés au débit du compte n ° 421 et au crédit du compte n ° 512 (Relatif aux ‘’ Banques ‘’).
Montant total du salaire brut et des indemnités – Montant total des charges salariales, retenues fiscales et autres retenues dues par l’employé.
Ainsi, lors du paiement des salaires nets, l’enregistrement comptable serait le suivant :
Débit :
Compte 421 (Personnel – Rémunération due) : Montant total payé au salarié
Crédit :
Compte 512 (Banques) : Montant total payé au salarié
Sachez que cette méthode de comptabilisation est basée sur les principes généraux de la comptabilité. Cela peut varier en fonction des règles comptables spécifiques ou des exigences légales liées à certaines juridictions.
Quant à la comptabilisation du paiement des organismes sociaux, qui regroupe à la fois les cotisations salariales dues aux organismes sociaux et les charges patronales, voici la procédure à suivre :
Au moment du paiement des organismes sociaux :
Au débit, il faut enregistrer le montant total des cotisations salariales et des charges patronales dues dans les comptes de la classe n°43, en fonction de leur nature. Vous pourriez utiliser des comptes tels que 431 pour les cotisations salariales et 437 pour les charges patronales.
Au crédit, il faut enregistrer le même montant dans le compte n°512 pour refléter la sortie d’argent de votre compte bancaire.
Débit :
Compte 431 (Cotisations sociales salariales) : Montant total des cotisations salariales dues
Compte 437 (Charges sociales patronales) : Montant total des charges patronales dues
Crédit :
Compte 512 (Banques) : Montant total payé aux organismes sociaux
En effet, pour la comptabilisation de l’IR ou du versement du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu, voici la démarche :
Au débit, il faut enregistrer le montant correspondant dans le compte 4421 pour refléter la sortie de trésorerie due au paiement de cet impôt.
Au crédit, il faut enregistrer le même montant dans le compte 512 pour indiquer la diminution de votre solde bancaire suite à ce paiement.
Débit :
Compte 4421 (Prélèvement à la source IR) : Le Montant total du prélèvement à la source
Crédit :
Compte 512 (Banques) : Le Montant total versé au Trésor Public pour le prélèvement à la source
NB : Notez qu’il est toujours recommandé de se conformer aux réglementations fiscales et comptables spécifiques à votre juridiction ou à votre pays.