Appelées cotisations sociales, charges sociales ou encore cotisations patronales, les charges patronales représentent l’ensemble des impôts et taxes dont toute entreprise qui a des salariés est redevable.
Quel que soit son secteur d’activité ou sa taille, votre entreprise doit calculer et déduire ces charges patronales sur la base des rémunérations brutes. Ces charges versées par l’employeur contribuent principalement à financer la sécurité sociale en France.
Des charges salariales en passant par les assurances et les différentes obligations envers les organismes sociaux, comment l’entreprise calcule ses charges employeurs ? Sur quelle base se fait l’évaluation du coût de ces taxes ? Quelles sont les raisons pour lesquelles ces charges sont récoltées ? Noly compta a étudié le sujet dans les détails afin de vous exposer les éléments à retenir.
La charge patronale est la part employeur destinée aux cotisations sociales. En effet, ce sont des taxes qui comprennent les cotisations de chômage, de santé, l’assurance vieillesse et divers autres éléments…
La charge patronale est une cotisation sociale que tout employeur se doit de verser aux différents organismes de la protection sociale et de recouvrement (tels que l’URSSAF).
Le pourcentage de ces cotisations patronales est nettement supérieur à celui des cotisations salariales.
L’estimation des charges patronales dépend de deux éléments essentiels :
En multipliant l’assiette de la cotisation par le taux correspondant, nous obtenons la formule de la charge patronale, à savoir :
La Charge patronale = Le salaire (ou Le plafond de salaire) X Le taux de la charge patronale.
Pour avoir le total des charges patronales, il faut additionner toutes les cotisations
patronales calculées suivant les taux de charge correspondants !
Les sommes obtenues sont versées à l’URSSAF puis redistribuées et la répartition se fait suivant un système de taxation, sauf réductions ou dispositions exceptionnelles pour certaines entreprises, voici la liste des taux appliqués :
NB : En cas de versement mobilité le taux va varier selon le secteur géographique.
Par ailleurs, la cotisation des assurances vieillesse est soumise au taux de 10.4 % qui s’applique suivant une certaine répartition par système de tranches :
L’écart entre le salaire brut et le salaire net s’explique par diverses raisons, notamment les charges salariales et les charges patronales. Quand les taxes côté employé sont soustraites, c’est au tour des employeurs de cotiser !
Pour un employeur, le coût d’un salarié n’a jamais été le montant de son salaire brut ! Des charges patronales viennent s’ajouter à ces dépenses salariales. Ces taxes représentent pratiquement les plus grandes sources de financement de la sécurité sociale en couvrant le chômage, la maladie, diverses aides sociales, les allocations familiales, l’assurance vieillesse et bien d’autres.
Du régime social consacré aux indépendants au régime standard de la sécurité sociale, ce type de taxation auquel sont soumis ces professionnels et parfois professionnels salariés, est divisé en une part patronale et une part salariale.
Pour certains employeurs, ces charges patronales sont très lourdes à supporter ! Pour ce faire, des mécanismes de réductions gouvernementales ont été mis en place.
La réduction générale des cotisations patronales, mise en place sous le nom de la réduction Fillon, a été reconduite pour l’année 2022.
Valable pour les rémunérations qui ne dépassent pas 2564.99 bruts € /mois, la réduction Fillon ne peut être cumulée avec d’autres exonérations spécifiques à des secteurs particuliers tels que les artistes auteurs. Par contre, la réduction Fillon peut être cumulée avec l’exonération pour les aides à domicile ainsi que la déduction forfaitaire propre aux heures supplémentaires.