Chaque année, les barèmes des frais professionnels, définissant les limites d’exonération des remboursements de dépenses par les employeurs, subissent des modifications.
Les dépenses professionnelles, incluant le transport, la restauration et le télétravail, représentent une part significative des coûts engagés par les travailleurs. Sous réserve de certaines limites, ces dépenses peuvent être remboursées par l’employeur tout en bénéficiant d’exonérations des cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu.
Pour l’année 2024, il est essentiel de connaître ces nouveaux barèmes afin de garantir une gestion fiscale adéquate des dépenses liées au travail.
Noly-Compta vous fait découvrir les nouveautés du barème 2024.
Les dépenses de repas sont considérées comme des frais professionnels lorsque les employés ou les travailleurs indépendants sont contraints de manger en dehors de leur domicile. Ces frais peuvent être remboursés par l’employeur jusqu’à un montant défini.
En l’absence de remboursement, ils peuvent être déductibles du revenu imposable lors de la déclaration de revenus de l’individu concerné. Cette règle vise à atténuer le fardeau financier des travailleurs confrontés à des dépenses de subsistance liées à leurs activités professionnelles en dehors de chez eux.
Les professionnels libéraux, selon certaines conditions, peuvent déduire les frais supplémentaires de repas engagés régulièrement sur leur lieu d’activité. Ces dépenses doivent être indispensables à l’exercice professionnel et ne pas résulter de préférences personnelles. Chaque frais doit être justifié par une facture, sans possibilité de forfait. De plus, la déduction est plafonnée pour éviter les abus. Les frais de repas non excessifs, encourus pour des raisons professionnelles et excédant le coût d’un repas pris à domicile, peuvent être déduits dans les limites fixées.
Cette mesure vise à reconnaître les charges supplémentaires supportées par les travailleurs libéraux du fait de l’éloignement entre leur domicile et leur lieu de travail, contribuant ainsi à déterminer leur bénéfice imposable de manière plus équitable. Les règles strictes visent à assurer que seules les dépenses réellement nécessaires à l’exercice de la profession sont prises en compte dans le calcul du bénéfice imposable.
En général, les dépenses professionnelles peuvent être regroupées en quatre catégories distinctes :
Les employeurs peuvent rembourser les dépenses de restauration des salariés liées à leur travail via une indemnité forfaitaire, soumise à un plafond ajusté annuellement. Nous identifions 3 catégories de frais de restauration :
Comprennent les dépenses engagées pour la nourriture consommée dans les locaux professionnels.
Englobent les dépenses pour la nourriture prise à l’extérieur de l’entreprise, mais en lien direct avec l’activité professionnelle.
Correspondent aux dépenses de restauration dans des établissements publics.
Indemnités forfaitaires 2024 des frais de repas
Frais de nourriture sur le lieu de travail | 7,30 |
Frais de nourriture en dehors des locaux de l’entreprise | 10,10 |
Frais de restaurant | 20,70 |
Quant à la participation patronale 2024 pour les titres restaurant :
L’employeur a la possibilité, sous certaines conditions, d’attribuer des titres restaurant à ses employés plutôt que de verser une indemnité de repas. Pour bénéficier des exonérations de cotisations, la contribution de l’employeur doit se situer entre 50% et 60% de la valeur du titre, plafonnée à 7,18 euros en 2024. Ce dispositif offre aux employés un avantage social pour leurs dépenses de restauration, tout en permettant à l’employeur de bénéficier d’avantages fiscaux et sociaux.
Les employeurs peuvent rembourser les dépenses de repas des salariés selon des indemnités forfaitaires, variables annuellement, visant à compenser ces frais de restauration. Ces allocations, destinées à couvrir les dépenses engagées par les employés pour se nourrir, sont exonérées de charges sociales et d’impôt sur le revenu sous certaines conditions :
Cette régulation vise à garantir que les remboursements de frais de repas bénéficient d’un traitement fiscal et social favorable tout en préservant leur utilisation dans le cadre strictement professionnel.
Financer les repas des salariés et dirigeants constitue un avantage en nature, soumis aux cotisations sociales et à l’impôt sur le revenu. Les montants forfaitaires sont fixés à 5,00 € par repas et 10,00 € par jour, hors frais de déplacement, et à 3,76 € par repas et 7,52 € par jour pour les entreprises assujetties à une obligation de restauration (HCR). Cette évaluation forfaitaire s’applique également aux gérants minoritaires ou égalitaires de SARL ou SELARL, aux présidents directeurs généraux de SA, et aux présidents et dirigeants de SAS. Ces avantages sont imposés dans la catégorie des traitements et salaires, assurant une taxation appropriée de ces bénéfices non monétaires.
Les indemnités forfaitaires de restauration octroyées aux salariés bénéficient d’une exonération d’impôt et de cotisations sociales dans des limites spécifiques. Toutefois, si le montant des allocations dépasse ces seuils, l’excédent est soumis à imposition. Les plafonds d’exonération varient en fonction du lieu où le repas est pris ainsi que de la durée du déplacement professionnel. En 2024, les limites d’exonération des frais de repas sont les suivantes :
Les travailleurs indépendants relevant de l’impôt sur le revenu (IR) sous le régime des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) ou des bénéfices non commerciaux (BNC) peuvent également déduire, dans certaines conditions, les frais supplémentaires de repas de leur résultat. Ces frais supplémentaires correspondent à la partie dépassant le coût d’un repas pris à domicile. Cette réglementation vise à reconnaître les dépenses réellement nécessaires encourues par les travailleurs pour leur alimentation dans le cadre professionnel
Pour remplir le formulaire papier des impôts 2042-C-Pro, si l’entreprise ne propose pas de restaurant d’entreprise, le salarié doit conserver ses justificatifs de frais de repas et les reporter sur les lignes 1AK à 1DK en page 3. Il peut choisir l’option des frais réels. Ces frais ne doivent pas être soustraits du montant déclaré aux lignes 1AJ à 1DJ. La date limite de déclaration pour la version papier est le 19 mai 2024, et les justificatifs doivent être conservés pendant 3 ans.