Quel que soit son secteur d’activité, une entreprise est tenue à un moment donné de calculer sa TVA et de préparer sa déclaration, sauf dans quelques cas particuliers.
Dans ce contexte, de nombreux taux et plusieurs seuils ont été mis en place par l’administration fiscale. Votre expert-comptable en ligne Noly Compta a fait le tour du sujet pour vous ressortir les règles spécifiques à chaque régime d’imposition.
Taxe dite de consommation, la TVA est généralement payée par le consommateur ou le client final d’un produit. L’entreprise étant le distributeur du produit taxé, c’est elle qui verse cette taxe indirecte (La TVA) à l’Etat à la place du redevable.
En pratique, les sociétés en France ont recours à des logiciels de comptabilité pour calculer la TVA. La base de calcul étant l’ensemble des factures de vente et d’achat. La TVA s’applique sur le prix des biens comme sur le prix des services. Le montant de la TVA à déclarer dépend de plusieurs critères que nous allons revoir tout au long de cette étude.
Toute micro-entreprise assujetti à la TVA doit éditer ses factures en affichant le montant toutes taxes comprises (TTC). Et afin de déterminer le prix TTC d’un produit ou service quelconque, il faut calculer le prix de la TVA et le rajouter au prix hors taxes (HT).
Il existe plusieurs taux de TVA, nous nous étendrons sur les détails un peu plus loin dans l’article dans une rubrique dédiée.
Dans certains cas de figures, c’est le prix HT que vous cherchez, pour ce faire il faut effectuer le chemin à l’envers en utilisant les coefficients correspondants à chaque taux de TVA :
La TVA qui est souvent qualifiée de taxe indirecte, puisque c’est l’entreprise qui collecte cet impôt pour à l’administration fiscale. La facturation se fait au niveau des clients car chaque achat est payé en toutes taxes comprises. Du côté des fournisseurs, la taxe sur la valeur ajoutée sera déduite puis reversée à l’état.
Un écart entre la somme déduite et la somme collectée sera noté, si la première valeur est supérieure à la seconde, cela générera un crédit de TVA à soustraire de la prochaine déclaration de TVA de votre entreprise.
Sachez qu’au niveau de l’UE (l’Union Européenne), un micro-entrepreneur qui effectue des transactions commerciales doit impérativement demander un numéro de « TVA intracommunautaire ».
La TVA ou la « Taxe sur la Valeur Ajoutée », généralement payée pour des achats, n’est pas une obligation pour les auto-entrepreneurs puisque ces derniers en sont exonérés. Selon l’article n° 293 B du « CGI », une micro-entreprise bénéficiant du régime « franchise en base de TVA » ne déduit aucune TVA.
Cependant, en tant qu’auto-entrepreneur et dans certains cas précis, vous pouvez en être redevable ! Votre cabinet d’expertise comptable 100% en ligne s’est penché sur le sujet en vous listant les régimes concernés, les seuils à ne pas dépasser en termes de Chiffre d’affaires et bien d’autres détails à découvrir en parcourant notre enquête.
Suivant la nature des biens, des services ou des prestations facturées, chaque produit vendu est assujetti à un taux de TVA bien particulier. Ces taux sont classés en 4 catégories :
Il faut savoir que depuis janvier 2018, le législateur dissocie le régime de la TVA d’une micro-entreprise de son régime d’imposition !
Sachez aussi que par défaut et au moment où il crée sa micro-entreprise, tout auto-entrepreneur se soumet au régime de la franchise en base de TVA. Ce régime lui permet de bénéficier d’une exonération de la TVA mais sous certaines conditions.
Commençons tout d’abord par le choix du régime d’impôt, en effet l’auto-entrepreneur a la possibilité de choisir son imposition auprès du SIE, et ce entre :
Bien avant le choix du mode d’imposition, au moment de la création de sa micro-entreprise, l’auto-entrepreneur doit se rendre sur la plateforme en ligne des impôts et créer son espace personnel (son compte professionnel) afin d’obtenir le code TVA.
Sans oublier de finir les démarches pour le numéro de TVA intracommunautaire en fournissant :
NB : Le code intracommunautaire de TVA se compose du code du pays européen d’origine, le code clé (2 chiffres) et le code SIREN (9 chiffres).
Afin d’être exonéré et de bénéficier d’une franchise de TVA, l’auto-entrepreneur se doit de respecter certains seuils classés en 2 types :
La classification se fait selon le type d’activités :
Seuil de base | Seuil majoré | |
Les commerçants | 85800 € | 94300 € |
Les artisans ainsi que les professions libérales | 34400 € | 36500 € |
Notez bien que l’auto-entreprise en Guyane n’est pas concernée par la TVA. Quant au reste des pays du DOM-TOM, les plafonds sont classés ainsi :
Plafond | |
La fourniture ainsi que la vente de logement | 110000 € |
Tous types de prestations de services | 60000 € |
Certaines activités professionnelles n’ont pas le droit d’exercer sous forme de micro-entreprise et profiter du régime de la franchise en base de TVA, nous pouvons en citer :
Rendez-vous sur le site des impôts, puisque la déclaration de la TVA ne se fait qu’en ligne et par voie dématérialisée. Pour ce faire, il faut impérativement passer par son espace professionnel, si vous n’avez pas de compte, il faut en créer un.
Pour le paiement, ce sera soit en mode EFI directement via votre compte ou en mode EDI via un partenaire. En tant que déclarant, vous avez la possibilité de choisir votre période de déclaration. Remplissez les différents champs et les annexes. N’oubliez pas votre signature électronique avant l’envoi à la DGFIP.
Le mandat SEPA que vous avez fourni lors de la création de votre espace permettra de déclencher l’ordre de paiement pour le montant qui doit être prélevé.
Suivant votre régime, la déclaration de la TVA peut être mensuelle, trimestrielle ou annuelle (la date limite de règlement est indiquée au niveau de la section « Déclarer TVA ».
Vous avez un doute ? Vous avez besoin de plus de conseils ? Une notice est disponible sur le site gouvernemental des impôts.
L’exonération relative à la franchise en base de TVA est en soi un avantage pour l’auto-entrepreneur. D’un autre côté, puisqu’il n’y a ni facturation ni déclaration de TVA, la tenue de votre comptabilité sera nettement plus simple et beaucoup plus allégée.
Ainsi, votre micro-entreprise sera plus compétitive, vous maîtriserez mieux vos coûts et pourrez proposer des tarifs plus bas comparés à vos concurrents directs.
Il existe néanmoins quelques inconvénients qui résident dans le fait de ne pas pouvoir récupérer la TVA sur l’achat de produits tels que les matières premières, le matériel professionnel et bien d’autres dépenses auprès de vos fournisseurs qui peuvent devenir assez conséquentes.